Passer au contenu

Panier

Votre panier est vide

Article: Comment diagnostiquer la dénutrition ?

Comment diagnostiquer la dénutrition ?
dénutrition

Comment diagnostiquer la dénutrition ?

Afin que vous soyez acteur de votre santé, il est essentiel de comprendre le processus de diagnostic de la dénutritionCe diagnostic s’appuie sur des critères définis par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Pour rappel : la dénutrition se caractérise par un apport nutritionnel insuffisant pour répondre aux besoins essentiels de l'organisme, compromettant ainsi son bon fonctionnement. 

Qui est concerné par ce diagnostic ? 

Le diagnostic de la dénutrition est effectué chez toutes personnes présentant des risques de potentiels de dénutrition, notamment : 

  • Les individus âgés de plus de 70 ans; 
  • Les individus souffrants de maladies chroniques comme le cancer ou Alzheimer; 
  • Les cas d’insuffisance d’organes sévères (cardiaque, respiratoire, rénale et hépatique); 
  • Les affections digestives responsables de malabsorption ou de maldigestion; 
  • Les pathologies inflammatoires ou infectieuses chroniques (pathologies rhumatismales, tuberculose…); 
  • Les personnes ayant des troubles du comportement alimentaire ;
  • Ceux vivant dans des conditions socio-économiques défavorables (précarité, dépression, isolement social, addictions…) 

L’objectif est d’établir le diagnostic le plus tôt possible car, plus la prise en charge est précoce, plus elle sera efficace. C’est pourquoi dans certain cas, un dépistage chez des personnes en apparence en bonne santé est effectué. 

 

 Le dépistage 

Le dépistage peut être réalisé à votre domicile en se pesant régulièrement, au moins une fois par mois. Si vous observez une perte de poids de 2 kg en 1 mois ou de 4 kg en 6 mois, il est essentiel d’en informer votre médecin. Des auto-questionnaires, tels que celui disponible sur notre site ou encore le PARAD (Poids, Appétit, Repas, Alimentation), que vous pouvez demander sur le lien suivant https://www.parad-denutrition.com/, sont également des outils utiles. Si le score indique un risque de dénutrition, il est recommandé de consulter votre médecin.

 

Les professionnels de santé (médecins, infirmiers, diététiciens) peuvent également entreprendre un dépistage de la dénutrition s’il l’estime nécessaire. Plusieurs critères sont pris en compte tels que: 

  • La recherche de facteurs de risque de dénutrition, cités précédemment 
  • Une évaluation de l’état nutritionnel, soit en comparant le poids actuel au poids habituel, soit en analysant l’Indice de Masse Corporelle (IMC) *
  • Et une évaluation de l’appétit et de l’apport alimentaire aussi appelé ingesta. 

Petit encadrant : * L’IMC est calculé en calculant le poids (kg)/ taille2 (cm). Si le résultat est inférieur à 18,5 ou à 22 pour les personnes âgées de plus de 70 ans, on considère que la personne est à risque de dénutrition. 

 

Il existe plusieurs méthodes d’évaluation des ingesta (pesée des aliments et calcul des valeurs nutritionnelles, enregistrement alimentaire, rappel des 24 heures etc). Cependant, si ces méthodes sont trop contraignantes, des outils peuvent être utilisés comme le MNA (Mini Nutritional Assesment), un questionnaire de 18 questions autrefois utilisé comme critère de diagnostic, ou encore le SEFI® (Score d’Évaluation Facile des Ingesta) qui évalue la prise alimentaire soit par une échelle visuelle allant de 0 (« je ne mange rien ») à 10 (« je mange comme d’habitude), soit par une évaluation des portions consommées.  

 

Si les résultats du dépistage suggèrent une possible dénutrition, un diagnostic sera nécessaire pour confirmer ou infirmer le résultat. 



Le diagnostic 

 

Le diagnostic de la dénutrition repose sur des critères établis par la Haute Autorité de Santé, s’appuyant sur l’association d’un critère phénotypique, observable physiquement, et d’un critère étiologique, lié à la cause. 


Les critères phénotypiques incluent le pourcentage de perte de poids sur une période de 1 ou 6 mois, l’IMC, la diminution de la masse musculaire ou de la fonction musculaire. Les critères étiologiques comprennent la réduction de la prise alimentaire, une absorption réduite du bol alimentaire au niveau intestinal, ou la présence d’une pathologie aiguë ou chronique entraînant des besoins énergétiques accrus. 

 

En cas de diagnostic positif, la sévérité de la dénutrition est évaluée selon des seuils définis pour l’IMC, le pourcentage de perte de poids ou le taux d’albumine* dans le sang. 

 

Petit encadrant  * L’albumine est une protéine présente en grande majorité dans le sang. Son rôle principal est de transporter des éléments tels que les vitamines, les hormones, les médicaments etc. vers les tissus. Elle contribue également au maintien du volume sanguin et à la prévention de la perte excessive d’eau. 

 

La prise en charge (lien vers l’article), adaptée à la sévérité de la dénutrition et à la capacité du patient à digérer les aliments, sera accompagnée d’une surveillance régulière de l’état nutritionnel. Des ajustements seront effectués si nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques d’un patient dénutris.  

 

L’ESSENTIEL EN IMAGE

 

Sources :
  1. Amélie. Dénutrition : la repérer rapidement [Internet]. 2022. Disponible sur: https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/amaigrissement-et-denutrition/denutrition-la-reperer-rapidement
  2. Courtois-Amiot P, Raynaud-Simon A, Sanchez M. Dépistage et diagnostic de la dénutrition chez l’adulte en pratique quotidienne. La revue du praticien. 19 oct 2022;(72 (8)):858‑64.
  3. HAS, FFN. Diagnostic de la dénutrition chez l’enfant, l’adulte, et la personne de 70 ans et plus. 2021.
  4. Patry C, Raynaud-Simon A. La dénutrition : quelles stratégies de prévention ?: Gérontologie et société. 1 oct 2010;33 / n° 134(3):157‑70.
  5. Thibault R. SEFI-nutrition. SEFI : Simple Evaluation of Food Intake. Disponible sur: https://www.sefi-nutrition.com

Read more

Comment maintenir le plaisir de s'alimenter ?
alimentation

Comment maintenir le plaisir de s'alimenter ?

Dans la lutte contre la dénutrition, il est crucial de maintenir le plaisir de s’alimenter, car la perte d’appétit en est l’une des causes principales. Que ce soit pour prévenir ou pour guérir la d...

En savoir plus